N'en jetons presque plus ! Trions, reprenons, détournons.
L'essentiel est presque bien dit et redit, en long, en large...
Reprenons serré, de travers, à travers.
Par les moyens d'avenir du présent. Pour le présent de l'avenir.
(OTTO)KARL

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2011-03-11

pour une marge de ménagement (de la surménagère, par exemple)



Une jeune mère livre son témoignage dans son livre Mère épuisée...
« Je n'en peux tellement plus que j'en viens à ne plus vouloir de mes enfants » : dans son récit Mère épuisée, une jeune femme témoigne du burn-out maternel, encore trop peu reconnu, ni baby blues, ni dépression d'après accouchement.
La trentaine, Stéphanie Allenou, éducatrice spécialisée de formation, est mère de trois enfants, une fille qui aura 8 ans en juin et des jumeaux de 6 ans tout juste. Elle raconte dans son livre les trois premières années de sa vie de mère, les naissances, l'allaitement, les nuits sans sommeil, les journées qui n'en finissent pas, l'isolement qui s'installe. Les mille et une difficultés quotidiennes qui s'enchaînent sans répit : séances d'habillage collectif avant les sorties, trajets marathon, bêtises à répétition... On assiste à sa descente aux enfers.
« Une sourde angoisse monte petit à petit. La rage intérieure que je tente de maîtriser est croissante, et j'explose fréquemment. Je crie fort. De plus en plus fort. Je tape maintenant facilement : des fessées le plus souvent, des gifles parfois », écrit-elle. « La relation que j'entretiens avec mes petits est devenue maltraitrante », analyse-t-elle.
« C'est un témoignage d'une honnêteté incroyable », [commente] la psychologue et psychanalyste Sophie Marinopoulos, qui dirige à Nantes un service de Prévention et de promotion de la santé psychique et un lieu d'accueil parents-enfants (...). (...) « L'épuisement maternel peut aller jusqu'au burn-out. C'est un état d'épuisement qu'on retrouve chez des personnes qui ont énormément investi leur tâche, d'une façon très émotionnelle et d'une façon très idéalisée, comme dans le burn-out professionnel », [souligne] la psychologue. « On voit ces mères petit à petit entrer dans une espèce de rythme effréné », poursuit-elle.
« On voit Stéphanie toujours faire plus et accélérer pour pouvoir correspondre à cette image de bonne mère. On voit ses symptômes arriver : fatigue, insomnie, irritabilité, hyperactivité, manque d'attention, manque de motivation. Le stress bien entendu est omniprésent. » Jusqu'à « la dépersonnalisation, (...), où elle devient un automate ».
Pour Sophie Marinopoulos, le risque majeur c'est le passage à l'acte suicidaire. (...)
Stéphanie Allenou comme Sophie Marinopoulos insistent sur la nécessité de briser l'isolement, la solitude, et soulignent l'importance des lieux d'accueil parents-enfants. « Clairement, ce qui m'a permis de récupérer, c'est de sortir du face à face avec les enfants », explique Stéphanie Allenou.
(V.M.)

cf. La maternité en question
cf. femme sans enfant sans façon
cf. grands enfants, attention au panneau !