N'en jetons presque plus ! Trions, reprenons, détournons.
L'essentiel est presque bien dit et redit, en long, en large...
Reprenons serré, de travers, à travers.
Par les moyens d'avenir du présent. Pour le présent de l'avenir.
(OTTO)KARL

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2011-03-26

si la mort n'avait rien à voir, circulez

Est-ce que la nuit ou le jour donne plus de réponse que le jour ou la nuit ? (...)
Eh oui, pourquoi la mort nous serait-elle un moment d'apocalypse (au sens dernier et premier), qui nous éteindrait ou nous éclairerait sur quoi que ce soit ? Ne pourrait-on pas concevoir qu'elle nous soit un prolongement de délire, ou le passage d'un délire à l'autre inspiré du précédent ? À l'image de la veille au rêve et du rêve à la veille. (...) Après tout, nos rêves nocturnes eux-mêmes ne sont-ils pas directement nourris de nos délires éveillés, et réciproquement ? Et à laquelle de ces réalités doit-on adhérer puisqu'on en alterne sans cesse ?
(...)
En bref, la mort ne s'avère peut-être pas la coupure radicale qu'on croit (ou nous fait croire), qui nous ferait basculer soit dans le néant (...) soit dans quelque révélation (...). [La mort n'est peut-être finalement ni le temps ni le lieu d'aucune extinction radicale ni de quelque révélation que ce soit. Voilà mon idée.]

Ce que je voulais dire l'autre jour, et disais effectivement à qui pouvait l'entendre pour avoir soi-même intimement dépassé (ou très vaguement intuitionné le dépassement possible de) ces deux croyances obtuses, ces deux dogmes qui s'affrontent encore aujourd'hui (...) c'est que : peut-être bien que le mystère de l'existence se prolonge jusqu'au coeur de ladite mort, sans révélation ni extinction complète, mais au contraire continuation du délire, autant personnel que collectif, et collectif à force de communion des délires personnels. (...) À l'instar de notre situation ici-même. Alors oui, un paradis ou un enfer, et tous leurs intermédiaires surtout, mais selon une tout autre conception. (...) D'une fondation d'objectivité par confluence chorale massive des délires objectivo-subjectifs. Bon, je sais pas si je suis très clair, mais je paresse à développer, là. (...)
En tout cas, peut-être ne plus concevoir la mort comme une coupure absolue, par une chute au néant ou une entrée dans quelque arrière-monde prédéfini, objectif... (...)
Aujourd'hui je vois ça comme un dogmatisme contre un autre, une foi contre une autre. Ni plus ni moins. (...) Et comme je disais encore à [untelle] avant-hier, sur la question de savoir si je crois à une vie après la mort : je ne crois plus « rien », a priori, pas plus à la vie après la mort qu'à la mort après la vie. C'est-à-dire, ni à l'une ni à l'autre de ces croyances, qui ne sont guère que cela – n'en déplaise à l'une d'elle.
(...)
(O.K.)

Rien, c'est trop peu; Dieu, ce serait trop.
(J.R.)

cf. d'un songe à l'autre, à l'autre... ?